
Sur la terrasse
Sur la terrasse, à l’abri du vent, je lisais une histoire de flammesallumées par les hommes…
Lorsque les fous de guerre sont entrés dans la maison avec l’intention de lui tondre les cheveux pour régler leurs comptes, elle s’empara d’un fusil afin de les repousser.
À ce paroxysme de l’intrigue, l’orage, subitement éclata, illuminant de ses éclairs célestes la montagne environnante…
Loin, derrière la maison, un bouquet d’artifice, quatorze juillet oblige, lança ses couleurs à l’assaut du firmament chargé de noirs nuages…
Il ne pleuvait sûrement pas au-dessus de ce village éloigné.
Longtemps, j’ai contemplé ce dialogue – incendiesdu ciel, de la terre – tout en essayant de poursuivre ma lecture…
Aux brasiers de l’histoire répondait la colère divine ; aux étincelles pacifiées des lueurs de Bengale se mêlaient les embrasements de la mémoire…
Fulgurations croisées devant mes yeux, feux sacrés et feux diaboliques, j’ai vécu quelques secondes l’Apocalypse, puis la pluie m’a chassé à l’intérieur de mon logis de vacances….
Guy SAVEL
