
LA VILLE SUE
La ville sue
La ville pue
Eructe
La ville crache sa pollution
Et son haleine fétide exhale et s’étale
Comme un manteau de brume crépusculaire
Par dessus ses rues tentaculaires
Qui m’enlacent
M’enchâssent
Comme un manteau de brume crépusculaire
S’étale son haleine de pollution fétide
Ma ville est vieille et laide
Mais je suis à elle comme à une ancienne maîtresse Je suis en elle depuis si longtemps
Amant et fœtus en même temps
Je suis si bien dans ses bras crépusculaires
Si bien sous son manteau de brume tentaculaire
Guy SAVEL
