
L’exilé
Au gré des tempêtes
Le sac et le ressac
T’ont ballotté
Sur les chemins de l’exil
Comme un nuage dans le ciel
Chaque jour tu revois
Les vergers de Canaan
Ta vigne bordée d’oliviers
De ton vieux puits
Seul te reste
Le doux parfum des orangers
« Que ma langue s’attache à mon palais
Si je t’oublie …
Mon pays bien-aimé »
La nuit tu habites en rêve
La maison de tes parents
Comme un enfant
Retrouvant le jardin d’Eden
Mais tu as laissé ton visage
Là-bas au bord du puits
Et tu vas comme une ombre
A travers le vaste monde
Seul le ciel étoilé
Te semble familier
Jacques Décréau
lauréat du tournoi
