
Lyrisme
Il est tien le pied
petit et large
des adeptes du carré
qui dressent camps
et bivouacs
elle est tienne la main
qui ordonne le ciel
elle t’appartient
la voix au timbre alerte
écho de tout
ce qu’admirent
champs sources et bois
elles sont ton apanage
les géographies
de ton corps ignoré
sables mers continents
péninsules et caps
se suivent
harmonieusement
il est beau
dans tes yeux
celui qui garde tes voies
nul besoin
de monument
pour le manifester
tu peux dans l’argile
en tracer le profil
toujours en
instance d’absence
guerrier appuyé
à la lance
son pas est connu
de ton regard
en confidence
tu le reçois
bien qu’il n’ait
pas encore paru
réunissant
les gares
aux cafés
les campagnes
aux villes
les bras
aux jambes
les doigts
aux phalanges
les souffles
au vent
nous ferons
monter
la même buée.
Michel Jamet
