TITRE ?

la beauté d'une rose blanche et la terreur de la nuit habitent mon âme quand je cours par monts et vallées a la recherche de dieu de fées et de loups.
je m'aventure ça et la dans les grottes jour après jour ...

au pays de l'abandon mon coeur a tant aimé la vallée du renoncement
qu'au matin j'ouvre ma fenêtre pour jouir de cet instant où je te verrais sourire et tu me diras : "tu n'habites plus le pays de l'oubli"
alors...fascinée par cette magie, je te dirais OUI

la beauté d'une rose blanche et la terreur de la nuit habitait mon âme

ainsi le monde du slam m'est ouvert
je slame à tout jamais sur les pavés

pour l'éternité

dans ma bulle, je suis retournée pour abriter ce désir que je t'ai donné
celui que je slame sur tes reins
par cette goutte d'eau qui dessine sur le sable mes pensées les plus secrètes
elles naviguent vers les tiennes sur la Seine dorées illuminées a tout jamais
big bang elles s'entrechoquent

je slame ce baiser dissimulé
au goût de miel sur mes lèvres déposé

car c'est au delà des mers que je t'ai cherché mon double mon alter
tu étais dans la brise légère et je t'ai trouvé sur cette terre pour ne plus rejoindre l'enfer
tu m'es apparu dans la transparence et j'ai fait ce plongeon immense afin d'être ta colombe
je t'ai enveloppé de mes ailes
je t'ai soufflé ces mots doux
je t'ai protégé de ma flamme le soir au désert
puis cette volupté un matin d'été nous a embrasés

la beauté d'une rose blanche et la terreur de la nuit n'habitent plus mon âme
j'ai retrouvé ma plume sur la plage du mal et je cours de dune en dune
je prendrai cette arme au reflet de la lune

    Isabelle Mabesoone




Me r’voilà !


Me r’voilà de retour, la gueule collée sur cet angle de trottoir où slalomer entre les capotes usagées et les contrôles de flics ayant envie de se faire sucer aux frais de l’état nécessite une vigilance de tous les instants et une habileté de mante religieuse.
Heureusement mes cuissardes Loboutin font de moi un char d’assaut.
Offrez-moi tous les jours que Dieu fait une paire de talons aiguille à deux mille euros pour que je vous trouve beau et fort.
Offrez-moi une paire  de talons aiguille pour que je puisse vous crever les yeux tellement que je suis jolie, tellement que pas une des putes que t’as fréquentée avant moi ne m’arrive à la cheville, tellement que mon cul, c’est un mur de Berlin, alors que celui de ta rombière, c’est du putain de fromage blanc que tu déglutis rapidement le samedi soir devant tes variétés de merde.
Même pas foutu d’avoir le câble que moi dans mon studio de 10m2 de la porte de la Chapelle, j’y ai installé un écran plat gigantesque avec 350 chaînes. A la fin de ma vie, je me demande combien de fois j’aurai zappé et combien de kilomètres de queue mis bout à bout ça pourrait bien faire.
J’ai peut-être fait le tour du monde en kilométrage-bites ?
C’est samedi soir et le samedi soir, c’est spécial.
Les clients ont l’insulte homophobe à la bouche et après s’être fait jeter de tous les endroits où pourtant un paquet de filles débiles n’attendent qu’eux, ils viennent me ramoner en trente secondes à l’arrière de leurs voitures à crédit à la valeur doublée par les saloperies d’accessoires thunés.
Ils ont dansé toute la nuit, les bras écartés, car ils ne peuvent rien tenir. De leurs aînés, ils ont pris leurs défauts sans leur passé ; ils n’ont rien retenu, à part la bêtise et la violence. Futal XXL baissé, dans les flaques de pisse de l’orée des phares et des hivers micro-climatés de nos culs et de la place Clichy, ils ont bien du mal à courir quand les huissiers passent…
Mes cuisses sont un monument dont il vous faut acquitter l’entrée avant de visiter la galerie des glaces, et ce qui vous attend dans le miroir est bien plus stupéfiant, sombre et enivrant que toutes les merdes que vous avez pu ingurgiter jusqu’à maintenant.
En fait, tout ça m’a manqué…
Les montées d’hormones mélangées à celles du brown de mauvaise qualité dégueulant du cul des Zaïrois m’ont manqué.
Jouer au chat et à la souris avec la brutalité et le hasard comme m’y avait habitué mon père m’a manqué.
De tous mes frères, je suis le dernier et donc le plus fragile, « la fille » comme me le répétait ma mère.
Ce bout de bitume, c’est mon palais surélevé où viennent s’échouer vieux que la montée des eaux a laissés sur le carreau,
Et clochards, banlieusards et marquis s’endorment et s’oublient tous en moi.
Je suis une certaine idée rêvée de la démocratie.
Je suis la reine de l’égalitaire et je file la même ration à tous.
Etre attachée
A quelqu’un,
A quelque chose,
Mais être ligotée
Voilà tout ce qui compte.
Le reste, tout le  reste, n’est pas important.  
Vers 18 h, après qu’MTV m’ait fait les quatre saisons, je passe au bain.
Se préparer est un job à plein temps. Y a qu’à voir les bourgeoises. Les plus chanceuses d’entre nous arrivent à ferrer un bon chirurgien. Le nombre de chirurgiens plastiques ayant recours à nous est insensé.
A relifter des secondes classes et occasions  pour les maquiller en caisses nouvelles amène forcément aux zones interlopes.
J’ai remporté du bled dans ma toute petite valise un maximum de trucs.
Des envies de princesse et de viols. Des envies de dictature et de soumission amalgamées.
Au fond de mon Kelly traîne une photo de ma mère, des capotes, du gel, des menottes, des boulettes d’héro (Dieu merci, encore un soir où mon modou ne m’a pas planté)
Et aussi des souvenirs d’incendie, d’incestes et tout le bordel qui va avec.
Au-dessus de ma tête, il y a un soleil qui chouine sa génitrice, mais ça, ma paire de bottes empêche les clients de le remarquer.
Au bout de quelques années le traitement imprègne nos peaux d’une odeur de serpent. L’épiderme devient soie, nous sentons la femelle qui perdrait continuellement ses eaux.
Oui c’est ça, je suis un iceberg en fonte perpétuelle.
Quand je suis arrivé au monde, j’avais un miroir Yves Saint Laurent à la place du pouce droit et depuis, chaque jour, je me rapproche de Blanche Neige après avoir volé sa carte Gold à la sorcière.
De toute façon, j’ai toujours été bien plus belle que mes sœurs grosses et grasses, dès l’intra-utérin, enflant sous le joug des traditions et grossesses répétées, et ce dès leur plus jeune âge, ayant abandonné leurs gosses à l’état français et à ses cages de but qui a déjà la forme de la taule future où ils pourriront et ressortiront loups et affamés.
Auparavant, on abandonnait les gamins dont on ne pouvait assurer l’éducation au pied des édifices religieux.
Dorénavant, on laisse la petite dernière (toujours LA petite) au rayon jouets de chez Carrefour en lui jurant l’arrivée imminente du père Noël.
Et dehors, c’est maintenant l’automne permanent.
La barbe a fané et dessous Emile Louis s’est pointé pour faire démarrer le bus.
Tous en voiture : direction Disneyland !
Vous pouvez tous gueuler votre race, ça servira à peine à couvrir le bruit des véhicules roulant sur nos corps.
Demain matin, j’aurai une soupe de dents plein la bouche et refuserai d’avaler. J’en réclamerai encore, car CECI EST MA NATURE.
J’en veux encore des défaites.
Jusqu’à en fatiguer les vainqueurs, jusqu’à en blinder mon compte en banque avec la salive de ceux qui veulent me posséder.
Des fois je lis Freud ; pratique pour remplir sa shooteuse quand le pusher n’est pas encore passé. La drogue contient tous les livres : ceux écrits et ceux pas encore écrits.
Je lis Kathy Ackoeur.
Je vous conseille Algéria. Un court bouquin «écrit avec des bouts d’attentats et de ligaments arrachés.
Et puis comme les anciens cow-boys, je pars seule sous le soleil couchant du périphérique me faire chevaucher par ma monture.
Puis je les laisse rentrer dans leurs boîtes de banlieue, cercueils aux murs pourris où ils entendront les autres morts gémir, eux aussi, bercés par le chant insidieux des allocations familiales.
Quant à moi, je m’endors d’un sommeil où je suis un scorpion et où je pique ceux qui me veulent du bien :
CAR CECI EST MA NATURE PROFONDE.

    YO




Déclaration, Caroline Carl






Quand la nuit tombe, Caroline Carl







Les gens





Transformations





Moi j’fais du slam

J’aime, j’aime bien, moi je n’aime pas, pour qui il se prend ce type, il cite VERLAINE dans Son premier recueil, fait allusion à Jules VERNE, il parait même qu’il à pour projet d’écrire une nouvelle, et pourquoi pas une pièce de théâtre.
La critique
C’est comme un sale tic
On voudrait s’en débarrasser
Mais il paraît que ça fait avancer Moi je fais du Slam, et slam va bien
De la poésie pour terrien Je tire les mots dans tous les sens
La rigidité n’a pas de sens
Je peux vous parler de tout
De rien
De mon genou
Du syndrome rotulien
De mon amour
Pour les petits fours
De choses sérieuses
De mon amoureuse
De la théorie de l’apesanteur
Seulement faudrait que je l’apprenne par cœur
Vous savez ce type, il vend son recueil sur le net, allez sur google et tapez les Adex, puis cliquez dans les nouveautés 2007-2008. Pour la modique somme de 5 euros vous pouvez l’acquérir
Il a même enregistré une émission de radio
Encore un qui vas s’ la péter.
Je donne dans l’auto dérision
De la promo à ma façon
Je fais de la littérature
Le taire serait une forme de censure
Mon stylo une feuille de papier
Du carburant et plein d’idées
Faut que je rédige
Je me l’inflige Plaisir perso
Question d’ego
Et moi et moi, émoi
L’artiste part au combat
Sous les feux de la critique
La blessure sera psychique
Je n’ai pas gilet pare balle
C’est une question de mental
Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort
Sommes-nous enfin d’accord ?

    Jacques Robert





7 28, Ucoc , musique Chantal Carbon






Cling Clang, Chantal Carbon, musique Cat'eyes







Mon conte des 1001 nuits, Catmat







Le clown

 Je suis le clown lointain,
Désireux et incertain, je suis un passage
Une page colorée que l'on n'oublie
Pas, mais qui ne parle pas.

Je suis furieux, je suis
Peureux, écarté du monde,
Seul et énervé, je suis
Ecorché. Rmiste je suis triste,

Pas de travail ni de volonté,
Pas d'intention, à attendre
Que la lumière vole,
Que les sons mélangés

Résonnent, que la
Prison de mon âme se
Resserre jusqu'à la
Folie.

Aucune entrée n'est
Possible, les fées de la fatalité
Perdent leur rythme, la
Flamme s'essouffle et le

Crayon s’alarme dans le
Fond du couloir sans issus
D'un garage où tout
S'endort.

 La mort arrivera, mais le
Clown aura trop dormi.

 

    Grégoire Pellequer





Le fric de mon Afrique, Marie M.





Ground zero, Ucoc






Ori Gami, Chantal Carbon






Trace, Ucoc, texte Chantal Carbon





Sujet de philosophie :

« Est-ce qu'un moche a plus de chance de se taper une moche ? Et pourquoi ?»

 

« Est-ce
qu'un moche à plus de chance de se taper une moche ? Et
pourquoi ? » Et pourquoi pas ? Je ne sais pas. Bon, attention c'est un
sujet du bac,. Bon alors, retour en arrière, alors je vais devoir faire un
plan ; bon, alors, soulignons les mots importants :  MOCHE, CHANCE et  TAPER . Pourquoi toujours parler de violence dans cette société, y en a marre ! MOCHE et TAPER, pourquoi tant de haine ?

Donc,
ça c'était l'introduction, maintenant le développement. Tout d'abord, le premier
élément que je vais développer : « MOCHE », donc Moche, alors
Moche, que dire ? C'est moche, le temps est moche, t'es moche.
« MOCHE », c'est moche comme mot, non, moi je pense que la mocheté
n'existe pas. Derrière la mocheté, il y a la beauté, et la beauté c'est
beau !

Voyons
ce deuxième mot « CHANCE », alors, est-ce qu'une moche, euh, pardon,
une belle, euh pardon, un gros thon, a de la chance de se « TAPER » un
super beau mec, tout droit sorti de la plage de Palm Beach, roulant des
mécaniques au volant de sa superbe moto bécane !

En
vrai, c'est lui le Moche, enfin le beau, mais c'est moche, c'est moche pour le
gros thon qui n'a pas de chance, avec des bourrelets partout, et qui n'arrive pas à
s'assumer parc'qu'elle est grosse, bourrée de complexe, et ça c'est moche, mais
c'est beau en fait.  Être moche est un handicap, et rien que voir ces moches
galérer et saliver devant ce play-boy à la plage, c'est beau,. C'est beau de les
voir rêver de se taper des beaux mecs. « TAPER », ce mot me tape à
l'oeil. Les Moches se tapent la tête contre les murs en pensant qu'ils sont
moches, mais ils sont beaux en fait. « TAPER », c'est quoi ce
mot ? Ce mec m'a tapé dans l'oeil !

En
conclusion, je dirai donc que si ce mec m'a tapé dans l'oeil, je peux me le
taper et prendre mon billet pour Palm Beach ! Non, je ne suis pas
moche ; la mocheté c'est dans la tête. La mocheté n'existe pas.

Bon,
donc, relisons le sujet : « Est-ce qu'un Moche à plus de chance de se taper
une moche ? » Je dirai donc que ce sujet n'a pas lieu d'être et que
tout le monde est beau, et les beaux qui sont considéré comme des moches devraient
taper plus souvent sur les beaux, car, en vérité, c'est eux les moches.
« Et pourquoi ?» Parce qu'ils ne sont pas beaux, c'est
logique !

Et
pour élargir cette superbe conclusion comme on me l'a appris à l'école je
poserai cette question ; « Est-ce que les gens considérés comme moches
dans cette société ne seraient-ils pas les plus beaux ? »

   Grégoire Pellequer




Sous haute tension, CatMat