Exposition graphique Léna Brabcova

auto portrait
Regardez bien Léna Brabrova, ce doux portrait de femme aux yeux baissés.
Léna Brabrova Femme ! non, pas déjà, encore une enfant de 15 ans.
Difficile à croire et pourtant vrai, mais plus surprenant que cette maturité des traits, c’est le talent.
Talent surpris dans le hasard d’un carnet de croquis porté sur elle.
Talent d’une imagination féconde et gracieuse et qui porte la marque de cet art insolite, profond et moqueur d’une Europe centrale à l’histoire intense et souvent douloureuse que nous connaissons mal.
Lena Brabcova n’est pas de chez nous.
Elle est Tchèque et vit à Prague, cette ville somptueuse, autrefois capitale passagère d’un vaste empire écroulé, où errent, fantomatiques, les ombres du Maharal, père du Golem, de Jan Hus, précurseur de Luther, condamné par l’Inquisition à être brûlé vif à Constance, de Jaroslav Hasek, auteur de Brave soldat Chveik, de Mucha, peintre art nouveau, qui laissa son empreinte parisienne sur les glaces de brasseries où on les voit encore, et de Kafka, dont le nom se suffit à lui-même.
Ombres qui occupent l’esprit même si on n’y pense pas, et il est peu probable que Lena Bracrova pense consciemment à eux quand elle dessine, sauf qu’on pense à eux en regardant ce qu’elle dessine.
Tout artiste véritable est une antenne sensible qui perçoit la présence de choses ou d’êtres disparus ou ignorés.
multivisages
Tant de visages
Images brouillées
Tant de visages
Chassé-croisé
Tour de passe passe
Et mains de fée
Tour de passe passe
Ils sont entiers
Les visages passent
Yeux de sorciers
Les visages passent
Alambiqués
multivisage
Centacule cerf-volant la vieille danseuse le baîlleur
CONTACT : Albert Pesses tel : 01.48.58.03.12, e-mail